Une loi Belge contre les librairies transformées en casinos

Il y a quelques années, les autorités Belges ont accordés aux libraires la possibilité de proposer des services en extra à leurs clients. On pouvait désormais se rendre dans une librairie pour placer des paris et jouer à des jeux d’argent comme dans les casinos. Pour de nombreux libraires, l’autorisation était apparue comme un bon moyen de diversifier ses revenues. Malheureusement, certains en ont profité pour se reconvertir et délaisser totalement la vente de livres, sans pour autant changer les statuts de leur entreprise. Du coup, le retour de bâton ne s’est pas fait attendre et une nouvelle loi vient d’être votée.

Finis les jeux de hasard dans les librairies belges !

Désormais les « faux libraires » qui utilisaient la vente de livres pour couvrir une activité réelle plus proche du jeux d’argent et des casino, sont bel et bien démasqués. Comme mentionnés plus haut, la loi avait autorisé, il y a quelques années, les libraires à compter sur les jeux d’argent pour augmenter leurs revenus. La mesure avait été prise dans le but de palier à la baisse d’activité due à la crise sanitaire.

Hélas, certains sont allés dans l’excès et ont oublié tout garde-fou. C’est allé, à tel point, qu’on a pu noter dans une librairie un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros par an, le tout uniquement grâce aux paris et aux jeux d’argent. L’histoire ne s’arrête pas là puisque c’est ces sommes exorbitantes ont carrément poussé certains entrepreneurs à créer de nouvelles librairies, dans le seul but d’en faire des casinos ! Quand on aime, on ne compte pas !

Limitations sur les paris et sur les jeux

Pour y remédier, les autorités ont voté une nouvelle loi. Celle-ci vise à limiter les excès afin de préserver l’essence et la nature du métier de libraire. Par conséquent, finis désormais les chiffres d’affaires mirobolants liés aux jeux d’argent dans les librairies. Depuis le 10 décembre dernier, les gérants de librairie ne peuvent accepter que 250 000 euros de paris par an.

La loi stipule aussi qu’ils ne peuvent pas tirer plus de 20% de leur chiffre d’affaires total des jeux d’argent. Quant à leur chiffre d’affaires lié à la vente des livres, elle doit être de 25 000 euros par an au minimum. Toujours dans cette optique de réglementer à nouveau le secteur, la loi leur impose de proposer au moins 200 titres différents de journaux et de périodiques.

Pourquoi cette nouvelle mesure ?

En réalité, cette nouvelle réglementation au sujet des jeux d’argent dans les casinos n’est pas un fait anodin. En effet, elle fait suite à un évènement bien précis. Il y a quelques mois, Ubiway Retail de BPOST a été vendu au groupe de casinos Golden Palace. En d’autres termes, un ensemble de plus de 170 points de vente de livres a été vendus à un groupe spécialisé dans les jeux d’argent.

On peut penser que la permissivité légale n’y était pas totalement étrangère mais il était évident que la situation allait devenir hors de contrôle. C’est donc pour clarifier les choses une bonne fois que les autorités ont décidé de créer une nouvelle loi. Désormais les gérants de librairie qui disposent d’équipements de jeux savent à quoi s’en tenir.

Il faut ici préciser, que la loi belge exerce son contrôle, de manière très précise, en matière de jeux et de casinos, sur terre comme sur internet. La voie choisie est très claire. Elle est en faveur d’une tolérance encadrée, qui se positionne toujours en faveur du consommateur et de sa protection. En matière de casinos en ligne par exemple, la loi est plus permissive qu’en France mais en contrepartie, ceux qui y contreviennent font l’objet d’une chasse impitoyable par les instances d’Etat en charge de la vigilance des jeux et de l’attribution des licences.

Une limite de mise à 200 euros par jour

Pour bien montrer le sérieux de la nouvelle loi sur les jeux de hasard et les paris dans les librairies, des sanctions ont déjà commencé à être appliquées. En effet, un libraire belge vient de perdre sa licence de jeu pour plusieurs mois, parce qu’il a permis à un client de miser 15 000 euros en seulement 3 heures. Ce dernier a perdu toute sa mise et a donc décidé de porter plainte contre l’établissement.

Selon le gérant de la librairie, le client se serait montré très insistant au point de le menacer pour continuer à jouer. Quoi qu’il en soit, cela ne justifie en rien un tel dépassement de la limite journalière autorisée qui n’est que de 200 euros. Il faut espérer que toutes ces nouvelles dispositions suffiront à dissuader ceux qui transforment leurs librairies en casinos. On voit bien à quel point aussi, il peut être délicat quelquefois d’hybrider les métiers même si les raisons ayant motivé à le faire sont plutôt sociales et économiques. Peut-être faudrait-il prévoir des machines qui se brident d’elles-mêmes pour éviter tout débat entre joueurs et libraires ?

Jouer aux jeux d’argent dans les vrais casinos physiques ou en ligne

Quoi qu’il en soit, pour jouer à des jeux d’argent, il semble que la majeure partie des joueurs tende plutôt à se rendre dans un casino physique ou alors sur un site en ligne. De cette manière, les livres gardent leur place, dans les rayons des librairies et les machines-à-sous dans ceux des casinos. D’ailleurs dans ces derniers, vous serez bien plus à l’aise pour jouer à différents jeux et profiter de nombreux avantages. Mieux même, en cas de grosses pertes, vous serez le seul à pouvoir vous blâmer et vous n’aurez pas l’occasion d’en accuser le libraire.

Quant à ceux qui préfèrent jouer en ligne, les possibilités sont au moins aussi nombreuses : poker solo, tournois de poker, machines à sous, blackjack, bingo, baccarat, etc… La liste des jeux disponible sur internet est quasiment illimitée et les offres des casinos en ligne sont de plus en plus concurrentielles. Attention toutefois à la légalité, en fonction du pays dans lequel vous vous trouvez, et veillez aussi à choisir des établissements autorisés et avec licence. Autre chose à savoir, les modalités de règlement des casinos en ligne sont souvent différentes de leurs homologues terrestres.

Quant à la flambée de jeux d’argent dans les librairies belges, il semble bel et bien qu’elle ait désormais pris fin. Et si pendant plusieurs années, certains gérants de librairies (pas toujours légitimes) avaient pu s’enrichir de cette manière, ce n’est désormais plus possible. Le secteur est mieux réglementé, ce qui devrait décourager les faux libraires plus passionnées par les jackpots que par les livres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *